



La serrure et la clé de la Kaaba sacrée
Les informations historiques sur les serrures et clés de la Kaaba, à travers les époques abbasside, mamelouke et ottomane, montrent que les califes et sultans envoyaient ces objets pour ouvrir et fermer la porte de la Kaaba lors de rénovations ou d’occasions spéciales. Ces clés n’étaient pas de simples outils, mais incarnaient l’engagement, le soin et la haute estime pour la Maison sacrée d’Allah.
Une chercheuse, ayant étudié les serrures et clés conservées au musée Topkapı d’Istanbul, a identifié la plus ancienne serrure, datant du début de l’époque abbasside. Faite de bois en forme de pont, elle était ornée d’inscriptions incrustées de fils d’étain et de plomb.
Sous les Abbassides, les serrures et clés étaient en fer, avec des inscriptions incrustées d’or ou d’argent par la technique du damasquinage.
À l’époque mamelouke, leur fabrication bénéficia d’un soin accru, avec des calligraphies ornées et un damasquinage en argent, révélant une maîtrise exceptionnelle de l’écriture.
Sous l’ère ottomane, le sultan Bayezid II fut le premier à envoyer une serrure avant même la prise du califat. Deux de ses serrures, en fer avec des inscriptions damasquinées en or incluant des versets coraniques, le nom du sultan et de l’artisan, sont conservées au musée Topkapı.
La dernière serrure et clé ottomanes, commandées par le sultan Abdul Hamid Khan en 1309 H, ont servi jusqu’à l’ère saoudienne prospère.
Sous le règne du roi Khaled ibn Abdul Aziz Al Saoud (qu’Allah lui fasse miséricorde), en 1398 H, la porte de la Kaaba fut remplacée, et avec elle, la serrure et la clé, qui sont celles utilisées aujourd’hui.
Par décret royal, le roi Khaled ordonna la fabrication d’une nouvelle porte pour la Kaaba sacrée, accompagnée d’une nouvelle serrure et clé, symbolisant l’attention continue portée à ce lieu saint.