La description de le Omra

Des sentiments indescriptibles que n’éprouvent que ceux qui les vivent.    

Gloire à Allah !  Que la brise de l'engouement est belle et plus ardente encore lorsque le regard se pose sur la Maison Antique !  

Allah, pureté à Lui, dit : « Et accomplissez pour Allah le pèlerinage et la Omra » [La vache, v. 196].  

Avant d’accomplir la Omra, il est recommandé d’effectuer les grandes ablutions et de se purifier, de se raser les poils des aisselles et du pubis, de se couper les ongles et de se parfumer le corps, sans parfumer les vêtements de l’Ihram.   

Paré de blanc, lavé de tout péché  

Telle une page blanche où rien n’est consigné    

D’un Izar et d’un Rida, le croyant doit s’habiller.   

Que la femme revêtisse un habit digne de la Maison d’Allah,  

sans toutefois exhiber ses atours.  

À partir du Miqat commence le voyage solennel.  

En route vers la Mecque, chaque croyant, selon sa provenance, passe par un lieu de sacralisation défini, dit : Miqat.  

Les points de sacralisations (Miqats) sont les suivants :    

• Dhou Al-Houlayfa ou Abyar Ali pour les pèlerins en provenance de Médine.  

•  Al-Jouhfa (Rabigh) pour les pèlerins en provenance des pays du Cham.   

•  Qarn Al-Manazil (ou As-Sayl Al-Kabir) pour les pèlerins en provenance du Najd.   

•  Yalamlam (Assa’diyyah) pour les pèlerins en provenance du Yémen.  

•  Dhat 'Irq pour les pèlerins en provenance d'Irak. 

• Ces lieux constituent le point de sacralisation des personnes y résidant, ainsi que de tout voyageur passant par ces lieux avec l’intention d’accomplir le Hajj ou la Omra, même si ces derniers n’y résident pas initialement. Quant aux Mecquois, il leur incombe d’entrer en état de sacralisation depuis le Hil (Ill s’agit des lieux se trouvant en dehors des frontières du Haram).  

Il est de la Sunna pour quiconque voyage par voies terrestres de stationner au Miqat.  

Et d’y formuler l’intention d’accomplir la Omra en disant :   

« Ô Allah ! Me voici répondant à Ton appel pour accomplir la Omra ».  

S’il craint d’être empêché de parvenir au Haram, il peut émettre la condition suivante :  

« Si je suis empêché, je mettrai fin à ma Omra à l’endroit même où je me trouverai ».  

Quant au voyageur qui passe au niveau du Miqat par les airs ou par les mers, il doit formuler l’intention d’accomplir la Omra à hauteur du Miqat et il lui est interdit d’outrepasser le Miqat sans entrer en état de sacralisation.  

En état de sacralisation, le pèlerin est tenu d’éviter tous les actes invalidant cet état, qui sont :  

1- Se raser et se couper les cheveux ou les poils .  

2- Se couper les ongles.  

3- Se parfumer le corps ou l’habit de l’Ihram.  

4- Revêtir un vêtement cousu. 

5- Se couvrir la tête.  

6- Les rapports charnels ainsi que leurs préliminaires.  

7- Chasser le gibier.  

8- Porter des gants ou un niqab (concernant les femmes). 

9- Contracter un mariage ou des fiançailles. 

Animé de crainte, de révérence et d’amour, le pèlerin pénètre la Mosquée Sacrée du pied droit tel qu’enseigné dans la Sunna authentique, en disant :  

« Ô Allah ! Que Ta paix et Ta bénédiction soient sur Ton Messager !  Je cherche refuge auprès d’Allah le Tout Puissant, auprès de Sa Noble Face et de Son Autorité Éternelle, contre Satan le Lapidé. Ô Allah ! Daigne m’ouvrir les portes de Ta Miséricorde ! »  

En apercevant la Kaaba, le pèlerin cesse la Talbiya et se dirige vers le coin de la pierre noire d’où il commencera le tawaf (la circumambulation).  

Il est de la sunnah de dénuder son épaule droite en passant sa houppelande sous l’aisselle droite et en rabattant les deux bouts par devant sur l’épaule gauche, on appelle cela Al-Ittiba’. 

Une fois à hauteur de la pierre noire, le pèlerin débute le Tawaf  et dit, en faisant signe de la main en direction de la pierre noire : « Allah est le Plus Grand ! ».  

Il lui est recommandé de toucher ou d’embrasser la pierre noire à condition de ne léser personne, mais si toutefois le pèlerin peine à l’atteindre, il pourra se contenter de la toucher avec une canne ou tout autre objet qu’il embrassera par la suite.  

En revanche, s’il ne peut ni la toucher ni l’embrasser et qu’il se contente de lui faire signe de la main, il n’embrassera pas cette dernière.  

La validité du tawaf dépend de la purification du pèlerin de l’état d’impureté mineur et majeur, étant donné que le tawaf est semblable à la prière si ce n’est qu’il est autorisé d’y parler.  

Le pèlerin débutera son tawaf au niveau de la pierre noire et devra effectuer sept tours qu’il achèvera au même niveau.   

Dans cette situation il convient au musulman de se consacrer entièrement au Rappel d’Allah et aux invocations, et d’éviter les disputes, les polémiques et les plaisanteries, par respect pour cette occasion d’exception durant laquelle les péchés sont expiés, les âmes affranchies du feu de l’Enfer et les bonnes actions exposées devant Allah.  

Il est recommandé à l’homme et non à la femme de hâter le pas lors des trois premiers tours du Tawaf, chacun selon ses capacités. 

En arrivant au coin yéménite, le pèlerin, dans la mesure du possible, le touchera de sa main droite sans l’embrasser, en disant : Au nom d’Allah ! Allah est Le Plus Grand !  Mais si toutefois il n’est pas en mesure de le toucher, il poursuit son Tawaf sans faire signe de la main ni prononcer le takbir.  

Aussi, il est recommandé au pèlerin de prononcer en parcourant la distance entre le coin yéménite et la pierre noire, cette invocation :  

« Notre Seigneur ! Accorde-nous une belle part dans ce monde ainsi qu’une belle part dans l’au-delà, et protège-nous contre le châtiment du Feu ». [La vache, v. 201]. 

Après le septième tour du Tawaf, le pèlerin recouvre son épaule et se dirige vers l’arrière du Maqam de Ibrahim afin d’y accomplir deux unités de prière, si cela lui est possible, sinon il les accomplira là où il pourra au sein de la Mosquée Sacrée.  

Lors de la première rak’a, il récite après la Fatiha Sourate « les infidèles » (Al-Kafiroun)  

et lors de la seconde rak’a, il récite après la Fatiha Sourate « le monothéisme pur » (Al-Ikhlas).  

Après avoir accompli le Tawaf, le pèlerin se dirige vers le Mas’a et, chemin faisant, il lui est recommandé de boire de l’eau de Zamzam.  

Arrivant sur le mont d’As-Safa il dit : « Nous commençons par ce par quoi Allah commence », tout en récitant la parole divine : « As-Safa et Al-Marwa sont vraiment parmi les lieux sacrés d'Allah… » [La vache, v.158]. Il ne récitera cela qu’une seule fois au début du sa’i. 

Ensuite, il s’oriente vers la Qibla, loue le Seigneur, Exalté soit-Il, prononce le Takbir, et L’invoque humblement en disant : “Il n’y a de divinité véritable qu’Allah, l’Unique, sans associé. À Lui appartiennent la Royauté ainsi que les louanges et Il est l’Omnipotent. Il n’y a de divinité véritable qu’Allah, l’Unique. Il a tenu Sa promesse, fait triompher Son serviteur et vaincu à Lui Seul les ennemis coalisés.”  

Par trois fois il répéte cette invocation et entre chacune d’entre elles, il formulera d’autres invocations de son choix. 

Ensuite, il quitte As-Safa pour se rendre au mont d’Al-Marwa, en évoquant le Seigneur et en exprimant les invocations de son choix. Il est recommandé aux hommes et non aux femmes d’accélérer le pas entre les deux signaux verts. 

Arrivant au mont d’Al-Marwa, le pèlerin reformule les mêmes invocations qu’il a déjà prononcées lorsqu’il était sur le mont d’As-Safa, à l ‘exception de la récitation du verset.  

De la sorte, le pèlerin aura accompli l’un des sept parcours du Sa’i.  

Ensuite, il réitère le parcours de la même manière en revenant à As-Safa.  

Et chaque aller ou retour accompli entre As-Safa et Al-Marwa sera comptabilisé comme un parcours, et ce, jusqu'au septième parcours qui se terminera sur le mont d’Al-Marwa. 

Pour se désacraliser, l'homme est tenu de se raser ou de se raccourcir les cheveux.  

La femme, quant à elle, doit couper de sa chevelure l’équivalant d’une phalange.  

Ainsi, le pèlerin n’est plus concerné par les interdits de l’Ihram, et se rasant ou se coupant les cheveux, le pèlerin clôture sa Omra. 

Notons ici qu'il n'est pas rapporté que le Prophète, paix et bénédiction d’Allah sur lui, a accompli deux unités de prière en fin de Omra. 

Cher pèlerin ! Après un si long voyage et autant de fatigue, il convient de se conformer aux enseignements du Prophète -paix et bénédiction sur lui- et d'implorer Allah de tout cœur avec l’espoir qu’Il vous agrée.